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Etude d'une vidéo de propagande : Time For Climate Justice

Etude de la stratégie d'opinion de Kofi Annan au travers d'une vidéo pour le sommet de Copenhague de décembre 2009

Voici un devoir que j'ai effectué dans le cadre de mes études, à propos de la stratégie d'influence.



Présentation générale

Cette vidéo a été créée dans le cadre de la conférence de Copenhague qui s'est déroulée du 7 au 18 décembre 2009 et qui a rassemblé les principaux dirigeants internationaux ainsi que des associations pour agir contre le réchauffement climatique. Elle est plus précisément centrée sur l'association de Kofi Annan, qui fut le septième secrétaire général des Nations Unies, Prix Nobel de la paix en 2001, actuel président de l'Association Time for Climate Justice ainsi que du Global Humanitarian Forum (organisation humanitaire à but non lucratif placée sous l'autorité du gouvernement suisse). Il a été une des personnalités phare de ce sommet. Le document cible très clairement l'ensemble des citoyens du monde occidental et des pays « riches ».

Etude des principaux thèmes

Commençons par étudier les thèmes visuels. La vidéo commence par une image blanche avec l'apparition d'un très court message : Tck Tck Tck (onomatopée d'une l'horloge). Le but est ici de rendre le message accessible à tous et joue le rôle de stimulus court, facile à retenir et donc efficace. Cette onomatopée indique également l'urgence du temps qui passe mais aussi le danger de ne rien faire car cela peut symboliser le bruit d'une bombe sur le point d'exploser. Cette page se répète de nombreuses fois durant la vidéo afin d'accentuer le côté urgent et le sentiment d'angoisse.
On peut voir ensuite de nombreuses images impressionnantes et brutales de catastrophes naturelles et de ravages (cataclysmes, enfants en pleurs, populations sinistrées...) filmés en plan d'ensemble et en gros-plan. L'effet produit par l'utilisation de plans d'ensembles nous montre des individus écrasés par leur environnement et vulnérables, en position de faiblesse. Ceci est une technique cinématographique très utilisée pou transmettre cette sensation d'impuissance auprès du spectateur. Le gros plan, quand à lui, va servir à toucher directement le public, en lui donnant l'impression de vivre la scène et de regarder en face les victimes en pleurs. Cette technique sert à toucher directement l'individu, en supprimant les barrières créées par l'environnement autour des personnes.

Une personne apparaît ensuite : c'est Desmond Mpilo Tutu, archevêque sud-africain qui a reçu le prix Nobel de la paix en 1984, membre du Haut Conseil pour l'Alliance des Civilisations et qui a représenté l'ordre religieux et l'Afrique lors de cette Conférence. L'apparition de cette personne joue un rôle de témoignage. Les témoignages sont des citations utilisées pour soutenir ou rejeter une action, une politique, un programme ou une personnalité, et exploitant également le rôle et la réputation de l'individu. Ceci a pour but de donner un caractère « respectable » à la vidéo et au message véhiculé. Ici, la popularité de ce personnage et les valeurs positives qu'il véhicule auprès de l'opinion sert d'appui fort au message qu'il transmet. De plus, le fait que cette personne provienne d'un pays du Sud (l'Afrique) augmente encore plus l'efficacité communicationnelle de la vidéo : elle rajoute de la cohérence vis-à-vis du message véhiculé.
La vidéo nous montre ensuite des images d'archives du sommet de Kyoto de 1997, des images en noir et blanc mais montrant des événement récents (rassemblement des principaux dirigeants internationaux et des personnalités importantes telles que Fidel Castro, Al Gore ou encore Nicolas Sarkozy). La présence de ces personnalités internationales va servir à intéresser et toucher le plus grand nombre de personnes. Elles vont servir de référence cognitive pour les différents individus qui regardent cette vidéo. Ces images sont accompagnées de messages forts : « En 1997, les nations riches ont obtenu le contrôle du climat; Les nations pauvres ont obtenu le changement climatique; Il est l'heure d'une justice climatique; Notre dernière chance?». C'est donc un message accusateur vis-à-vis des pays riches, et une demande de réparation pour aider les pays sous-développés qui subissent l'irresponsabilité des nations modernes.
Ces quatres phrases sont entrecoupées d'images illustrant l'utilisation abusive de ressources polluantes (électricité, carburant). Elles sont précédées d'images de personnes dans des conditions misérables : femmes, enfants et hommes dans le désarroi et l'impuissance avec à la fois des plans d'ensemble mais aussi des gros plans sur les visages tristes de ces personnes tout comme les images du début et de situations catastrophiques (écoulements de terre, ouragans, déforestations abusives etc). Ces gros plans créent comme nous l'avons dit un sentiment de proximité et de partage de la souffrance (pas de barrière entre la victime et le spectateur). On note également de nombreux plans mettant en scène des enfants. L'utilisation d'enfants dans une vidéo de propagande est extrêmement judicieuse, car ceux-ci ont pour particularité de toucher beaucoup plus la sensibilité du récepteur de par les symboles qu'ils représentent : la fragilité, l'innocence et l'avenir.
Kofi Annan apparaît enfin. L'acteur principal de la vidéo nous est dévoilé et la présence de son image joue le même rôle que Desmond Tutu : témoignage et symbole fort. Son image va ainsi accroître très fortement la crédibilité de la vidéo et du message.
Une page fixe s'affiche pour conclure pendant quelques secondes et représente les symboles et logos des deux associations de Kofi Annan, le Global Humanitary Forum Geneva et les trois Tck Tck Tck de Time for Climate Justice. Un message nous explique la requête des créateurs de la vidéo : il faut se joindre à la lutte contre le réchauffement climatique. Puis ce message disparaît et laisse place à l'ultime requête : visitez timeforclimetejustice.org. Cette expression « Time for Climate Justice » qui est récurente joue le rôle de slogans , c'est-à-dire qu'il constitue une courte expression, facile à mémoriser et donc à reconnaître qui permet de laisser une trace dans les esprits. Un slogan comme celui-ci est absolument indispensable dans toute vidéo de propagande car, comme le dit Tchackotine, « le conditionnement des masses se réalise par l’association de slogans et de symboles aux pulsions primaires de l’individu : combative, alimentaire, sexuelle, parentale... »

Maintenant, faisons une étude chromatique du document avec la symbolisation et la connotation des couleurs prédominantes dans la vidéo : le noir, le blanc, le gris et l'orange. Selon Michel Pastoureau (historien et anthropologue qui a étudié l'histoire des couleurs), le noir dans nos sociétés modernes et occidentales symbolise le deuil, la tristesse, le désespoir, la peur et la mort. Le blanc, lui, connote l'unité, l'équilibre parfait et l'espoir. Le message nous propose donc un mélange complexe de sentiments positifs et négatifs, pour démontrer que malgré la situation dangereuse dans laquelle nous nous trouvons, nous pouvons encore espérer changer. Le gris qui est présent dans les images d'archives et d'autres plans symbolise la tristesse, la solitude, la monotonie et la mélancolie, ce qui agit encore plus sur l'affectif du récepteur. Enfin, l'orange connote la sécurité et l'optimisme. Elle vient donc renforcer le sentiment déjà généré par l'utilisation du blanc, à savoir que rien n'est perdu, tout peut encore changer.
On a donc une utilisation très réfléchie des couleurs utilisées pour cette vidéo, qui n'ont absolument pas été choisies au hasard par les experts en communication qui en sont à l'origine.

Etudions maintenant le caractère sonore de la vidéo. Au tout début, on entend la répétition du bruit Tck Tck Tck d'une horloge ou d'une bombe à retardement qui vient appuyer le message visuel onomatopéique. Ce son dérangeant crée un sentiment de gêne, d'urgence et de stress (sensation qu'il faut se dépêcher, que le temps est compté).

Puis, on entend une voix Off qui nous dit que nous, pays occidentaux, avons crée un véritable désordre climatique. C'est un message d'accusation et de culpabilité vis-à-vis des pays riches (les pays riches sont la cause du dérèglement climatique et sont coupables des catastrophes naturelles et humaines qui surviennent dans les pays pauvres). L'effet produit est que le récepteur se sent gêné et mal à l'aise vis-à-vis de cette accusation qui est d'ailleurs parfaitement justifiée bien qu'un peu réductrice. Le message d'alerte est appuyé par le bruit répété de l'horloge (omniprésent dans la vidéo).
On entend ensuite un enfant qui chante une chanson issue d'un groupe internationalement connu. Le but est ici de cibler un public le plus large possible avec une référence extrêmement populaire au niveau international. La chanson est extrêmement chargée en significations et porteuse de nombreuses connotations, et n'est donc absolument pas choisie au hasard. Le titre de la chanson est « Fix You » du groupe Coldplay. Fix you signifie « te réparer ». Ainsi, le titre évoque le fait de réparer, de soigner la planète qui est gravement malade tant qu'il est encore temps. De plus, les paroles sont en parfait accord avec le thème abordé (« Quand on perd quelque chose, on ne peut pas le remplacer », « J'essaierai de te réparer »). Cette chanson produit donc un effet très important car elle véhicule un sentiment de calme, mais aussi d'émotion car le ton de la chanson est triste.
Puis vient le refrain et le vrai groupe chante : cela fait monter la charge émotionnelle pour le spectateur. Cette liaison de chant symbolise l'union des personnes et des génération pour cette cause (même les artistes soutiennent ce combat). Cela a donc pour effet d'augmenter encore plus l'impact sur la sensibilité des personnes.
Pour finir, nous avons de nouveau une voix Off pendant quelques secondes, puis Kofi Annan apparaît et parle directement au spectateur en lui demandant de se joindre sans plus tarder à l'Alliance Globale pour la justice climatique. C'est donc un ordre affiché que monsieur Annan nous donne. Son message est justifié par toutes les images et données que nous avons reçu depuis le début de la vidéo. L'ignorer serait remettre en cause tous les messages propagés dans ce document et conforterait l'idée que nous sommes égoïstes et irresponsables. On ne nous donne donc pas vraiment de choix.

Cette vidéo ne comporte pas vraiment d'argumentaire « réfléchi » : on observe une dominance d'information visuelle et de phrases non appuyées par des chiffres ou des informations objectives (données, statistiques) qui pourraient nourrir la réflexion du récepteur et l'amener à se questionner sur le sujet. Ici, on ne fait que lui fournir une information déjà traitée qu'il est obligé d'accepter comme tel. On a devant nous une très bonne technique d'agitation : la vidéo tente de persuader en « agitant » les esprits à l'aide d'une rhétorique émotionnelle et affective.

Etude des techniques et figures psychologiques exploitées

Nous allons maintenant étudier et analyser les techniques et les figures psychologiques utilisées et exploitées dans cette vidéo. Nous allons voir que celle-ci en est d'ailleurs très chargée. Tout d'abord, le document est composé de mythes fédérateurs. Ces mythes sont ici la solidarité, la générosité et l'entraide. Il joue sur les valeurs psychologiques que l'on nous inculque depuis le plus jeune âge. Le stéréotype (“réservoir de représentations collectives” transcendant l'individu qui en est dépositaire selon Jung) employé ici est le fait que les pays riches pillent les ressources de la planète et dérèglent le climat global.

Cette vidéo présente aussi une évidente « simplification exagérée » (généralité qui est employée pour fournir des réponses simples à des problèmes sociaux, économiques ou politiques complexes). En effet, le message transmis qui est de lutter contre le dérèglement climatique en devenant simplement membre de l'Alliance Globale semble un peu réducteur au vu de l'extrême complexité du problème du réchauffement de la planète qui est lié à de nombreux facteurs, dont beaucoup ne sont pas abordés ici.

D'un point de vue freudien, Desmond Tutu et Kofi Annnan jouent le rôle de satisfaction pour ce que le psychologue appelle le Ca, qui est la partie impulsive et non-contrôlée de l'individu (il ya génération d'un sentiment de curiosité de la part de l'individu en entendant la voix Off au début; il se demande qui est cette personne et le découvre quelques instants après; idem pour la fin). Son inconscient est donc satisfait et sa partie reptilienne (qui contrôle ses pulsions immédiates selon Laborit) sollicitée et contentée. Cet effet est donc idéal pour une vidéo de propagande qui veut faire produire un changement de comportement de la part du récepteur.
La chanson Fix You produit un sentiment de calme, mais aussi d'émotion car celle-ci est triste. L'enfant qui chante associé aux images choquantes et brutales (cataclysmes, enfants en pleurs,...) touche le récepteur dans son affectif et sa sensibilité (l'état enfant selon Eric Berne). Le registre émotionnel est donc extrêmement utilisé. La peur, l'angoisse, la honte, l'espoir, le besoin de justice, la confiance sont ici des sentiments qui sont très bien exploités par les créateurs de la vidéo. D'ailleurs, une technique majeure utilisée dans ce document audiovisuel est la technique de l'angoisse. Cette technique souligne qu'un individu qui a peur ou qui se sent en danger (ici, celui-ci provient du dérèglement climatique et du danger imminent) est un individu en état de tension et est donc très facilement manipulable face à l'urgence d'échapper à une situation d'anxiété prononcée. Le sujet terrorisé fait tout pour échapper à sa peur et donc fait ce qu'on souhaite de lui. Seule les parties reptiliennes et lymbiques de son cerveau (sièges de l'instinct, de l'émotion et de la peur toujours selon Laborit) sont ici sollicitées.

Nous voyons donc que cette vidéo est basée sur une extrême importance du visuel : cela est logique car plus parlant et beaucoup plus efficace pour sensibiliser les gens, produisant un sentiment de proximité avec l'évènement et sollicite le cerveau lymbique et l'état enfant (Berne); on fait appel au pathos, à l'affectif, à l'émotion et à l'acte spontané et non pas au cognitif et au cortex cérébral (réflexion, analyse). En psychologie sociale, on parlera ici de traitement périphérique de l'information : on privilégie la forme (visuel, images choquantes) au fond (réflexion, qualité des éléments informatifs). Idéal là aussi pour construire une vidéo qui veut influencer le récepteur.

La vidéo utilise donc des procédés cognitifs extrêmement puissants, qui sont ceux de la manipulation par l'angoisse et la violence et par l'instauration de la peur et de la culpabilité. Nous notons aussi un très bon conditionnement évaluatif, technique de manipulation très efficace et répandue dans nos sociétés modernes qui consiste à transférer par le biais de l'inconscient un sentiment positif d'un élément vers un autre par simple juxtaposition de ceux-ci. Ici, Desmond Tutu et Kofi Annan, deux personnalités très populaires et respectées, appuient directement l'attractivité du discours prononcé par leur présence et le message qu'ils transmettent.

Les réalisateurs ont aussi utilisé la technique du triangle de Heider : la vidéo va faire comprendre que si l'individu ne se joint pas à la cause soutenue mondialement, il va effectuer une action contraire aux recommandations de Kofi Annan, Desmond Tutu et de la majorité des autres citoyens occidentaux. L'individu désobéissant va donc ressentir un état de malaise (déséquilibre heiderien) et va tout faire pour réinstaurer cette harmonie psychologique et sa relation positive avec les autres individus : rééquilibre entre le Moi (récepteur), l'Autrui et l'Objet (symbolisé par la lutte).
Elle peut aussi servir de pression conformiste du groupe sur l’individu (technique mise en évidence par Asch en 1951) afin de le faire adopter par lui-même ce comportement pour ne pas se sentir rejeté.

Ces deux personnalités vont aussi permettre d'utiliser ce que l'on appelle la théorie de la culpabilité (technique mise en évidence par O'Kiffe et Figge en 1997). Cette théorie affirme que lorsque l'individu se voit accusé légitimement ou se sent coupable d'un acte quelconque, il va tout faire pour supprimer ce sentiment de malaise alors généré et va donc se soumettre à la requête effectuée par l'émetteur (ici, le message de la vidéo et la requête de Kofi Annan). Les messages des personnalités de la vidéo vont donc faire culpabiliser pour faire changer le comportement des gens. On observe également que les images sont présentées de manière très rapides (pas de transition lente entre elles, que des coupures nettes). De ce fait, on ne laisse pas le temps au spectateur d'observer, d'analyser et d'utiliser son cortex cérébral (lieu de l'analyse et de la réflexion); seul le cerveau reptilien est ici sollicité.

On note également l'utilisation de la technique de l'engagement, « Pied dans la porte» ou « doigt dans l'engrenage » (mise en évidence par Freedman et Fraser en 1966 ). Ainsi, on va demander à une personne d'effectuer un acte peu coûteux (ici, visiter le site WEB de l'Association) pour ensuite conditionner son comportement et l'amener à poursuivre son engagement dans cette cause au travers d'actes de plus en plus importants.

Nous pouvons donc voir que cette vidéo dont le but est de convaincre les individus d'adhérer à la cause Time forclimate justice pour la lutte contre le réchauffement climatique est extrêmement bien construite et est chargée de très nombreuses techniques et figures psychologiques, symboliques et sémantiques. C'est donc une vidéo qui remplit pleinement son rôle de « stratégie d'opinion ».

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